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De qui se moque t'on ? ou le respect que l'on doit à la France
15/09/2010 10:02
C’est un citoyen excédé par la morgue et l’irrespect de l’UE vis-à-vis du peuple de France, qui trempe aujourd’hui sa plume dans l’encre de la colère. La cause de cette ire est l’affront et la menace faite par Mme Reding à l’encontre de ma Nation. Oser faire une analogie entre ma République et le régime de Vichy m’est insupportable. Surtout quand on sait que cette critique émane d’une représentante des instances de l’UE, ce « machin » à tendance néo – libérale économiquement parlant et néo – fascisant, politiquement parlant.
La France ne serait donc plus un Etat de droit, jouissant de son entière souveraineté nationale ? Elle n’aurait donc plus le droit de faire respecter ses lois sur son territoire. Cela n’était plus arrivé depuis juin 1940 !
Et quid de la responsabilité de
la Roumanie , dont les roms, puisque c’est de eux dont il s’agit, sont les ressortissants. Quotidiennement, ceux –ci subissent les brimades de l’Etat roumain qui les exclut de la citoyenneté. Un apartheid légalisé à quelques heures de Bruxelles. Et cela ne semble pas choquer Viviane Reiding et son employeur qui octroie encore des subsides à
la Roumanie pour je cite « l’aide à l’intégration des roms »… On croit rêver, surtout lorsque l’on sait que les ¾ de cette somme sont détournés de leur but initial. Racisme et corruption ne semblent pas gêner ces « donneurs de leçon » bruxellois. Pas plus qu’ils ne sont gêné par le dumping social, comme celui dernièrement imposé par Continental à Toulouse. Un dumping qui appauvrit de plus en plus les salariés de l’ancienne zone CEE. Un dumping qui permet l’exploitation, voir l’esclavage de million de personnes dans le monde pour n’enrichir qu’une poignée de « salopards » capitalistes. Des esclavagistes qui s’appuient sur la mondialisation dont l’UE est le principale chantre. Je ne vois pas dans ce cas précis, Mme Reiding s’offusquer ! En matière de droits de l’homme,
la France et les français n’ont certainement pas de leçons à recevoir, surtout de la part d’une structure internationaliste plaçant l’argent au dessus de l’homme. Et je rappelle que
la France est l’instigatrice de ces droits depuis deux siècles… Dans cette affaire, s’il y avait lieu de rappeler à l’ordre les Sarkozy, Besson et autres Hortefeux qui desservent notre chère République, en aucun cas, Mme Reiding n’aurait du s’en prendre à
la France et donc aux Français dans leur ensemble (sans distinction d’origine). Et d’ailleurs, lorsque l’on est la ressortissante d’un Etat qui pratique l’opacité bancaire devenant ainsi une des principales plaques tournantes du blanchiment d’argent dans le monde, je pense que l’on se doit de regarder d’abord midi à sa porte. Enfin, je signale que la tradition du droit d’asile est trés ancienne dans notre pays. Mais le droit d’asile ne doit pas devenir une invasion. Pour rappel, depuis 2008, ce sont + 43 % de ressortissants étrangers qui auront demandé le « droit d’asile ». Ce terme parait galvaudé tant l’UE en aura fait un outil de pression sur les Etats structurés comme notre pays. La patience des citoyens de France commence à atteindre ses limites. Il est plus que temps de faire cesser ce « supermarché du droit d’asile ». C’est la cohésion nationale elle-même qui se joue aujourd’hui !
Valmy
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Jeunes Pops et MJS : le niveau baisse
13/09/2010 18:49
Benjamin Lancar et Laurianne Deniaud, symboles de la décrépitude des mouvements politiques de jeunesse.
par David Desgouilles
Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus et qui, par le plus grand des hasards, s’intéresseraient à la politique, qu’ils prennent le temps d’écouter les dirigeants actuels des mouvements de jeunes des deux plus grands partis de France.
Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires, et Laurianne Deniaud, qui dirige le Mouvement des Jeunes Socialistes, ont eu l’occasion, ces derniers temps, d’être invités dans certains médias. Chez Demorand ou Birenbaum pour le premier, chez Hondelatte pour la seconde, nos duettistes nous ont fait mesurer où nous en sommes rendus aujourd’hui. Lancar, notamment avec ses vitupérations sur la gauchosphère, ferait presque passer Frédéric Lefebvre pour une personnalité nuancée, pondérée et cultivée. Avec Laurianne Deniaud, moins d’agressivité puisqu’il s’agissait plutôt de pleurnicheries d’adolescente découvrant la politique. Quand on pense que ces deux-là succèdent à des personnalités comme Roger Karoutchi, Benoist Apparu ou Nicolas Sarkozy pour l’un et Razzy Hammadi ou Benoît Hamon pour l’autre, cela fait froid dans le dos.
Alors certes, il n’y a pas que la baisse de niveau général. On peut aussi supputer que la crise du Politique en détourne les éléments les plus brillants de cette génération, n’y laissant plus que des médiocres. Pas étonnant, dès lors, de retrouver au niveau national des dirigeants qui, il y a vingt ans, auraient fait de mauvais délégués départementaux à la jeunesse.
Terminés donc, les jeunes dirigeants empreints de culture politique, voici venu le temps des créateurs de lipdubs. Mais on a les Politiques qu’on mérite ; on a aussi les jeunes qu’on mérite. Nous méritons donc ces jeunes dirigeants politiques.
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Une journée au MRC
06/09/2010 15:29
Des partis proches
J’ai été frappé pendant toute la journée par la proximité du Mouvement Républicain et Citoyen avec Debout la République. Voici en effet deux petits partis animés par un chef charismatique, rassemblant des militants dévoués, convaincus et animés par un idéal. Voici également deux partis qui, en réaction à la crise économique, cherchent à véritablement réfléchir sur ses causes et les solutions à y apporter, en n’hésitant pas à faire venir des personnes extérieures à leur cénacle.
DLR avait fait de l’économie le thème central de l’université de rentrée 2008 et organisé une convention sur l’emploi en avril. Samedi, le MRC a organisé trois tables rondes, une sur la finance, une autre sur l’euro et enfin une sur la politique industrielle. Etaient invités (entre autres) Alain Cotta, un libéral critique de l’euro, deux membres du PS ainsi que deux membres de DLR (Jean-Pierre Gérard et moi-même) pour débattre, preuve d’une ouverture d’esprit bienvenue en politique.
Mais par-delà ces convergences idéologiques, j’ai été frappé par la proximité humaine de nos deux partis, qui donnait à ces universités une ambiance proche de celle de nos universités, chaleureuse et animée d’un véritable idéal et d’une volonté d’améliorer le sort de la France et des Français. D’ailleurs, beaucoup de militants se connaissent et un certain nombre m’ont demandé de passer le bonjour à des collègues de DLR. Comment ne pas imaginer faire des choses ensemble à l’avenir ?
Des différences surmontables ?
Malgré tout, il faut reconnaître quelques différences. Cela fait vingt ans que j’ai un peu de mal à comprendre l’attachement de Jean-Pierre Chevènement à la gauche et au Parti Socialiste. On sent une volonté d’influencer le PS à la veille d’une probable victoire électorale (encore que beaucoup pensent que rien n’est joué). Pourtant, le président d’honneur du mouvement a bien souligné à quel point le PS est responsable de la déréglementation qui a mené à la crise et aux problèmes actuels.
D’ailleurs, lors de la première table ronde, l’animateur a repris in extenso l’argumentaire de Frédéric Lordon contre le PS en soulignant les innombrables lois d’inspiration néolibérale passées par des gouvernements socialistes, à partir du milieu des années 80. Pourtant, un espoir semble subsister que les socialistes se comportent comme des socialistes, ce que j’ai du mal à saisir. Le Général de Gaulle ne disait-il pas qu’il n’aimait pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes ?
Cet espoir vient sans doute du programme commun, qui a donné du sens à un clivage gauche-droite qui a été battu en brèche par le virage de 1983 et plus encore par le débat sur le traité de Maastricht. Il s’agit donc peut-être d’un clivage générationnel. Mais si le PS se choisit Dominique Strauss-Kahn comme candidat, cela pourrait contraindre le MRC à reconsidérer sa position. J’ai du mal à imaginer le parti de Jean-Pierre Chevènement soutenir l’ancien patron du FMI…
Soyons clair : ma fidélité est et restera à Nicolas Dupont-Aignan. En tant que gaulliste, DLR est ma famille politique et je suis heureux d’y militer. Mais cette journée m’a permis de rencontrer de véritables frères républicains. Je les remercie chaleureusement pour leur invitation et leur accueil.
Laurent Pinsolle
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Minc fait du Lefebvre : édifiant !
31/08/2010 11:39
Au nom du principe de responsabilité collective, Alain Minc considère que le pape, d’origine allemande, n’a pas à juger l’expulsion des Roms. De même, les Roms n’ont pas à protester contre leur expulsion puisque les événements de Saint-Aignan sont le fait d’un groupe de gens du voyage. Décidément, pour Roland Hureaux, Minc ne vole pas plus haut que Lefebvre.
Invoquer la Shoah pour défendre les expulsions de Roms décrétées par le Président de la République, tel est l’artifice rhétorique auquel sera parvenu Alain Minc !
Rivalisant avec Frédéric Lefèbvre, l’essayiste est devenu le porte-flingue de Nicolas Sarkozy.
C’est une récidive : on se souvient de la salve d’une rare bassesse que le même avait l’an dernier envoyée à François Bayrou ; il ne l’attaquait ni sur ses propos, ni sur ses actes, mais sur ce qu’il était : démocrate-chrétien, béarnais et fils de paysan : cela suffisait pour qu’il soit aux yeux d’Alain Minc suspect d’être un « Le Pen light » (sic) . Attaquer quelqu’un sur ce qu’il est et non ce qu’il dit ou fait, n’est ce pas une définition du racisme ?
D’autres ont traité Chevènement de pétainiste parce qu’il défendait l’indépendance nationale. Ne pas adhérer sans réserve à l’ultralibéralisme mondialiste, et c’est la reductio ad hitlerium. J’ai entendu une fois quelqu’un de la même mouvance, pas le plus inspiré il est vrai, dire que « quelque part » De Gaulle était pétainiste …
Après Bayrou, Alain Minc vise plus haut : il s’en prend cette fois au pape. Etant allemand, Benoît XVI n’aurait pas le droit de rappeler à un groupe de pèlerins qu’il faut « savoir accueillir les légitimes diversités humaines ». Notons qu’il n’a évoqué explicitement ni la France ni son président : mais il a apparemment suffi qu’il le dise en français pour que la sarkozie se sente morveuse.
On ne reviendra pas sur le grand débat de la culpabilité du peuple allemand, ni sur l’attitude de Joseph Ratzinger vis-à-vis du nazisme. Aurait-il fallu interdire de parole les organisateurs de l’opération Walkyrie, destinée à assassiner Hitler, ou leurs descendants, presque tous catholiques ? Après une enquête approfondie, qui dans son principe était sans doute inutile, Libération a conclu que le pape n’avait pas été nazi ; d’une famille et d’un village opposés au nazisme, enrôlé de force dans les Jeunesses hitlériennes comme tous les enfants des écoles, il fit l’objet de quolibets et bousculé quand on y apprit qu’il voulait devenir prêtre. D’ailleurs, du point de vue catholique, celui qui devient pape cesse d’être d’une nation pour n’appartenir plus qu’à l’Eglise universelle.
Mais le principe de la responsabilité collective, n’est-ce pas précisément une des justifications de tous les génocides ?
C’est ce principe de la responsabilité collective que Nicolas Sarkozy a appliqué aux Roms : un groupe de gens du voyage français attaque une gendarmerie (ce qui, soit dit en passant, au témoignage de vieux gendarmes, n’est pas un fait nouveau), on expulse les Roms étrangers qui n’y sont pour rien pour faire des effets de muscles. Mais, pour raisonner comme Alain Minc, du simple fait qu’ils sont Roms, ils n’ont sans doute rien dire après ce qui s’est passé à Saint-Aignan. « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ou bien quelqu’un des tiens ».
Si le pape a visé Sarkozy – de fait il semble bien que telle ait été son intention -, il n’a eu qu’un seul tort : faire trop d’honneur à ce qui apparaît en définitive comme une pantalonnade : de fait on fait semblant de les expulser puisque ils touchent un pécule pour partir « volontairement ». Moins que du racisme, il s’agit de bêtise, puisque ces mesures, totalement à côté des vrais problèmes et dont l’opinion n’est pas dupe, ne visent qu’à masquer une immense impuissance. Leur logique n’en est pas moins condamnable.
Roland Hureaux, chroniqueur Marianne
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Que veulent dire les mots Roms, Tsiganes et Gens du voyage ?
17/08/2010 12:09
Cela dépend de qui les prononce.
Soixante-dix Roms ont été expulsés d’un bâtiment à Montreuil. Depuis l’annonce par le président Nicolas Sarkozy le 28 juillet de mesures contre certains «Roms et le Gens du voyage», plus de 40 camps ont été démantelés selon Brice Hortefeux. A Bordeaux, ce dernier Week-end, après une journée marquée par des échauffourées, quelque 140 familles ont passé la nuit sur les axes menant au parking qui leur avait été réservé, en face du terrain où ils souhaitaient stationner. L’article ci-dessous, publié au moment de l’annonce du président de la République, revient sur la confusion qui règne autour de ces termes.
Dans un communiqué du mercredi 21 juillet *, Nicolas Sarkozy estimait que les violences qui ont suivi la mort d’un jeune homme de la communauté du voyage dans le Loir-et-Cher «soulignent les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms.» La déclaration a suscité les réactions de diverses associations, comme la Ligue des droits de l’homme qui a dénoncé «une réunion pour stigmatiser une ethnie.» Gens du voyage, Roms, gitans, Tsiganes, romanichels, manouches: de nombreux mots sont utilisés, dans des contextes différents et souvent de manière confuse, pour désigner des populations parfois sédentaires, parfois itinérantes, françaises ou non. Quelle est la différence entre ces termes ?
L’Union européenne utilise le terme de Roms (ou Roma en anglais), qui signifie «homme» en hindi en «référence à divers groupes d’individus qui se décrivent eux-mêmes comme Roms, Gitans, Gens du voyage, Manouches, Ashkali, Sinti, etc.», une population à laquelle elle a déjà consacré deux sommets depuis 2008 pour favoriser son inclusion dans les différents pays membres.
Marcel Courthiade, titulaire de la chaire de langue et civilisation romani à l’Institut national des langues et civilisations orientales, approuve cette dénomination générale de Roms pour désigner les populations qui ont en commun une origine et la langue romani, ou du moins le souvenir de l’usage de cette langue. D’un point de vue historique, les Roms au sens large ont été déportés au XIe siècle de la vallée du Gange, en Inde, et a migré progressivement à travers l’Asie occidentale puis l’Europe jusqu’au début du XXe siècle. Les premiers Roms sont arrivés en France autour du XVe siècle.
Si l’on accepte cette définition, il y aurait actuellement en France entre 350.000 à 500.000 Roms, dont la quasi totalité est de nationalité française, sur un total de 10 à 12 millions dans l’Union européenne. Une idée reçue répandue voudrait que les Roms soient des nomades, pourtant seulement 2% d’entre eux sont du voyage en Europe.
L’Union romani internationale, une organisation reconnue par les Nations Unies qui défend les droits, la culture et le langage des peuples romanis, a été crée en 1978 et témoigne d’une volonté de revendiquer un patrimoine commun. Mais dans plusieurs pays comme la France, l’Allemagne ou le Brésil, certains Tsiganes ne veulent pas d’une identité transnationale rom et revendiquent, au contraire, l’accès à la pleine citoyenneté de la nation qui leur donne leur identité légale, comme l’explique Marc Bordigoni, ingénieur de recherche CNRS à l’Institut d’ethnologie méditerranéenne et comparative. Jérôme Weinhard, animateur du pôle juridique de la Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les Gens du voyage (Fnasat), confirme que le choix du terme que l’on utilise pour désigner cette population est aussi souvent un choix politique.
Plutôt que «Roms», c’est ainsi le terme «Tsiganes» qui est utilisé et accepté en France pour désigner cette population qui a en commun la langue romani, et que nous utiliserons pour cet article. Selon Marcel Courthiade, le mot «tsigane» désignait à l’origine une secte comprenant de nombreux Arméniens en Asie mineure, disparue au début du XIe siècle, à la même époque de l’arrivée des Roms, d’où la confusion entre les deux populations. Mais le terme s’étant vraiment développé lors de l’esclavage des Roms en Moldavie, et est péjoratif dans de nombreux pays balkaniques et slaves. Il est réapparu en France après la Seconde guerre mondiale, car il était utilisé par les nazis.
Les universitaires et les Tsiganes français font une distinction en limitant le mot «Gitans» aux Tsiganes de la péninsule ibérique et du sud de la France. Le terme est lui aussi souvent utilisé ou perçu de manière péjorative. Comme le rappelle Jérôme Weinhard, les mots changent souvent de sens selon ceux par qui ils sont prononcés ou le contexte dans lequel ils sont utilisés. Les manouches sont eux une branche de Tsiganes principalement présents dans l’est de la France depuis le début du XIXe siècle. Le terme romanichel signifie «le peuple Rom» en romani et serait théoriquement le meilleur terme à utiliser, mais encore une fois il a acquis une connotation très péjorative en France.
Les termes «Roms» au sens de l’Union européenne ou «Tsigane» ne sont pas utilisés par les autorités françaises, justement parce qu’il qualifie une population sur des bases ethniques, ce qui est contraire à la constitution. «Gens du voyage» est le terme juridique et administratif qui désigne une catégorie de personnes dans le droit français. Cette catégorie administrative recouvre une grande diversité de personnes avec des situations économiques et des origines très diverses, dont des Français qui n’ont rien à voir avec les Tsiganes, des gitans etc. Par contre on n’y compte pas les roms au sens français du terme, qui sont des ressortissants de l’Union européenne, majoritairement Roumains et Bulgares arrivés pour la plupart en France après la chute du Mur.
La confusion entre les «gens du voyage» et les Tsiganes vient en partie de cette spécificité française qui interdit à l’administration de qualifier une partie de la population sur des critères ethniques. Au début du XXe siècle, le gouvernement français veut surveiller les Tsiganes qui sont alors victimes des pires préjugés, comme en témoigne cet extrait des débats au Sénat du 10 mars 1911 cité par le blog Combat pour les droits de l’homme du Monde, mais sans utiliser un terme ethnique.
L’appellation «nomades» est alors officiellement utilisée, et la loi du 16 juillet 1912 leur impose un carnet anthropométrique obligatoire qui contient des informations telles que l’envergure, la longueur et la largeur de la tête, la longueur de l’oreille droite, la longueur des doigts médius et auriculaires gauches, celle de la coudée gauche, celle du pied gauche, la couleur des yeux ou encore la forme du nez.
Plus tard, ce fichage a été utilisé par le régime de Vichy, qui a interdit le nomadisme et enfermé les nomades, soupçonnés d’espionnage, dans des camps d’internement un peu partout en France, alors que le régime nazi persécutait les Tsiganes à travers l’Europe. Après cette persécution, le mot «nomades» est devenu inutilisable, et remplacé par le néologisme «Gens du voyage» avec la loi du 3 janvier 1969, qui remplace également le carnet anthropomorphique par un livret de circulation.
Si le problème de la dénomination des populations tsiganes ou romani est si compliqué, c’est aussi parce qu’elles ne s’accordent pas entre elles sur les termes et leur définition.
Dans une tribune coécrite dans les colonnes de Libération, Stéphane Lévêque, président de la Fnasat, explique également qu’il s’oppose à l’erreur faite par Nicolas Sarkozy, qui «consiste à identifier «gens du voyage» et «Roms». Or la première appellation renvoie à une classification administrative française relative à un mode d’habitat «constitué de résidences mobiles» (loi du 5 juillet 2000) ; tandis que les Roms sont des ressortissants des pays de l’Est, sédentaires dans leur grande majorité.»
«En France, l’appellation « gens du voyage» désigne, dans le vocabulaire de l’administration et souvent de la population française, notre population. Nous ne nous reconnaissons pas nous-mêmes sous cette appellation d’un point de vue humain, culturel et identitaire. Tenant compte de ce qui précède, lorsque l’appellation “Gens du voyage” se substitue aux mots Tsiganes, Manouches, Gitans, Roms, Sinté ou Yéniches pour désigner nos populations respectives à des fins d’hostilité, dépréciatives, discriminatoires, ou racistes à notre égard, nous exigeons que cet acte soit considéré comme de l’antitsiganisme et/ou de la tsiganophobie, et soit systématiquement dénoncé et condamné publiquement par les autorités.»
Une partie des Tsiganes demande un statut officiel qui favoriserait «la promotion de notre patrimoine culturel et linguistique en tant que partie intégrante du patrimoine français», et que «la contribution de notre population, partie intégrante de la nation française depuis plusieurs siècles, et active sur les plans culturel, patrimonial, artistique, industriel, économique, sociologique, spirituel, écologique, agricole, celui du développement durable etc. soit dûment reconnue et mentionnée dans les livres scolaires.»
Les divisions au sein même de la population Rom se reflètent également dans l’attitude vis-à-vis des titres de circulation des «gens du voyage»: «certains veulent les conserver tandis que d’autres réclament une carte d’identité avec une adresse fixe», explique Pierre Hérisson, qui rajoute que «s’ils pouvaient se mettre d’accord entre eux cela nous arrangerait tous.»
Si la complexité de la question des vocables des Roms et des Tsiganes peut pousser à accorder éventuellement un peu d’indulgence aux politiques qui s’emmêlent les pinceaux dans les termes, elle n’explique pas tous les amalgames. Le gouvernement français a relayé au niveau européen ses préoccupations concernant la délinquance des Roms suite aux évènements de Saint-Aignan à travers son secrétaire d’Etat aux affaires européennes Pierre Lellouche lundi 26 juillet. «Il n’est pas question de stigmatiser une communauté ou des Etats, a indiqué le ministre. Mais nous sommes confrontés à un réel problème et le temps est venu de s’en occuper,» évoquant la forte progression («plus de 150 % à Paris») de certains faits de délinquance commis par des mineurs roumains. Pierre Lellouche a sans doute oublié que moins de 10% des Roms (au sens européen et de l’Union romani internationale) de France sont des Roumains, tandis que les Roms ne représentent qu’une minorité des 120.000 citoyens roumains habitant en France. Il y a encore du travail…
Grégoire Fleurot (Slate.fr)

* Déclaration de M. le Président de la République sur la sécurité
Conseil des ministres – Palais de l’Elysée — Mercredi 21 juillet 2010
Des évènements d’une extrême gravité viennent de se produire ces jours derniers dans l’Isère et le Loir-et-Cher marquant une escalade de la violence, en particulier envers les forces de l’ordre.
Ces évènements ne sont pas acceptables.
Le Gouvernement mène une lutte implacable contre la criminalité. C’est une véritable guerre que nous allons livrer aux trafiquants et aux délinquants. L’autorité de la loi doit être respectée sur l’ensemble du territoire national.
C’est pourquoi j’ai décidé de nommer Préfet de l’Isère Eric LE DOUARON un policier de métier, Préfet de la Meuse, qui a été durant 6 ans un très remarquable directeur de la sécurité publique à Paris, de la même façon que j’ai nommé voici quelques semaines Préfet de la Seine Saint Denis un autre grand policier en la personne de Christian LAMBERT. J’installerai moi-même le nouveau Préfet le 30 juillet.
J’ajoute que les évènements survenus dans le Loir et Cher soulignent les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms. Je tiendrai une réunion à ce sujet le 28 juillet. Cette réunion fera le point de la situation de tous les départements et décidera les expulsions de tous les campements en situation irrégulière.
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Sans commentaires...
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